SANDRA DE RETOUR DE GORING
Publié le 2 Juillet 2017
Nous terminons cette semaine spéciale HOMMAGE A GEORGE MICHAEL avec le témoignage de Sandra, qui a fait le déplacement à Goring.
Elle partage avec nous ses photos et les sentiments de son week end riche en émotions et en rencontres.
Merci à tous pour cette semaine spéciale, pour vos mails, vos commentaires et vos très nombreuses visites sur le Blog .
Samedi 24 juin 2017……..
Après 12 heures de voyage où j’ai pris tous les transports en communs qui puissent exister, me voilà enfin à Goring…… Je ne suis encore qu’à la gare et pourtant je sens déjà l’angoisse m’envahir à l’idée de me retrouver devant chez George.
Je me suis tellement cachée pour pleurer, que j’ai peur de me laisser submerger par la tristesse et l’émotion devant une personne qui une fois de plus ne comprendrait pas pourquoi se mettre dans un tel état pour un chanteur…..
Nous sommes si nombreux à nous cacher, à être incompris, jugés.....
Etrangement, je n’ai pas eu à demander mon chemin pour trouver Mill Cottage. Mes jambes savaient exactement où elles allaient, sans aucunes hésitations, comme si j’avais fait le chemin maintes et maintes fois alors que jusqu’à ce jour, je n’y avais jamais mis les pieds. Son anniversaire n’a pourtant lieu que le lendemain, mais sa musique résonne déjà dans plusieurs boutiques de la ville.
Arrivée devant chez George, ma gorge se serre et les larmes commencent à monter….. Tout est calme et paisible. Les quelques personnes présentes déposent silencieusement leurs hommages à George. A ce moment là, j’ai toujours autant de mal à croire qu’il soit parti….
Sur place, je retrouve Ruth, avec qui j’ai sympathisé quelques mois auparavant ainsi que Krissy et Margaret, deux autres fans avec qui elle a fait le voyage. Nous nous rendons à la chapelle, mais à ce moment là, il y a trop de monde pour moi. Je décide donc de me lever plutôt le lendemain pour pouvoir profiter du calme du début de journée et écrire mon message sur le livre mis à disposition.
Nous nous rendons ensuite au Catherine Wheel, où nous faisons la connaissance du patron, un homme très sympathique qui nous parle de George, de l’homme gentil et discret qu’il était. Puis apprenant que nous sommes françaises, se met à nous parler dans un français assez bon pour quelqu’un qui avait fait ses études il y a des années de cela à Tours.
Le dimanche matin, j’arrive sur Goring aux alentours de 9h30. On sent une atmosphère différente de la veille. Des tee-shirts Choose Life, Happy Birthday George ou ceux avec sa photo dessus, se balladent un peu partout en ville.
Je dépose mes fleurs devant la maison de George, et je me rends à la chapelle où je suis seule…. Je prend le temps d’écrire un mot sur le livre, puis je m’installe sur une chaise où sur celle d’en face est posée une plaque en son honneur. Moi qui ne fréquente les églises qu’à de très rares occasions, je me sens à la fois triste, mais bien, sereine. Je profite du calme de l’endroit, les yeux rivés sur cette plaque, n’arrivant toujours pas à croire que le nom que je lis dessus soit celui de George….
Après m’être un peu promenée le long de la Tamise, je reviens chez George où la foule est devenue plus dense. Pratiquement tout le monde porte un tee-shirt à son honneur. L’image que j’ai en tête, c’est tous ces tee-shirts « Choose Life » réunis. C’était impressionnant…. La nostalgie et tout ce que cela représente me fait sourire.
Quelques instants plus tard, une femme pleure à côté de moi. Je tente de retenir mes larmes, mais je ne peux résister longtemps. La tristesse et l’émotion sont encore si palpable, si présente. Il nous manque tellement…..
Puis Nu est apparu….. Quelle femme simple et adorable. J’ai eu la chance de faire une photo avec elle et ce qui m’a frappée, c’est la douceur avec laquelle elle vous prend dans ses bras….. Tout le temps où je suis restée à Mill Cottage ce matin là, elle est restée à chanter, danser et échanger quelques mots avec nous.
En début d’après-midi, réunis devant chez George, nous lui avons chanté un joyeux anniversaire qui s’est terminé par un émouvant lâché de ballons blancs et de cœurs rouges.
Après avoir fait une halte au Miller of Mansfield pour boire bien évidemment un Expresso Martini, nous sommes retournées au Catherine Wheel pour assister au concert de James Bermingham ainsi qu’à la vente aux enchères organisée au profit de l’association Terrence Higgins Trust
Pour moi, George pouvait chanter tout le monde, mais personne ne peut chanter comme George. Alors ce concert, j’y allais un peu sur la réserve. Craignant de voir une piètre copie de celui que l’on aime tant. Mais très vite, il a su conquérir son public et nous mettre dans l’ambiance sans jamais l’imiter. Beaucoup d’entre nous sont donc revenus pour la deuxième représentation qui eu lieu plus tard dans la soirée et qui était un peu plus longue que la première.
Je n’avais jamais participé à une vente aux enchères et très vite, je me suis laissée prendre au jeu…. Jusqu’à, à ma grande surprise en gagner une !!
Un livre nommé Fifty, où sont regroupés des témoignages de fans et des photos d’objets rares du monde entier, édité en très peu d’exemplaires et dont le premier fût offert à George pour son 50ème anniversaire.
Après la prestation de James Bermingham, nous sommes retournées chez George où Nu était toujours présente. L’ambiance était festive, tout le monde chantait et dansait sur ses chansons. Alors que nous commencions à chanter Outside, deux policiers anglais se sont joints à nous pour danser !!!! Quel moment..... !!! Depuis chaque fois que j’écoute Outside, je ne peux m’empêcher de penser à cet instant sans avoir le sourire aux lèvres….
Les chansons passent les unes après les autres, nous célébrons de toute nos forces et de tout l’amour que nous lui portons, son talent et sa musique. Malgré la tristesse qu’il y a au fond de nous, l’humeur est joyeuse….
Puis arrive « Don’t let the sun go down on me »….. Tout le monde chante à l’unisson, y mettant tout son cœur. Au début, Nu chante avec nous. Puis petit à petit elle s’éloigne un peu, se met en hauteur pour nous regarder, nous filmer. Le moment que nous vivons à cet instant est si intense, qu’elle finit par craquer. Comme beaucoup j’en suis sûre, j’ai le cœur brisé de la voir pleurer. Et je pleure à mon tour…..
Vers 20h, nous retournons pour la dernière fois au Catherine Wheel pour assister au dernier concert de James Bermingham. A la fin du concert, la nuit est tombée sur Goring. Le lendemain beaucoup d’entre nous rentrent chez eux. Nous décidons donc avant de rentrer à nos hôtels respectifs de passer une dernière fois chez George…. Les bougies sont allumées, le silence est quasi religieux…. Tous ceux présents sur places regardent une fois encore les hommages déposés par des fans du monde entier. Chacun photographie les derniers instants d’un week-end fort en émotion, d’un week-end qui restera à jamais gravé dans nos mémoires…..
Le lendemain matin en me réveillant, j’ai un gros coup de cafard…. Je n’ai pas envie de partir. D’ordinaire si timide, je ne me suis jamais sentie aussi à l’aise en société que durant ce week-end. L’amour que nous avons pour George s’est ressenti en chacun d’entre nous, nous étions tous là, unis et réunis pour la même raison : Unis et réunis par George, pour George.
La musique a un pouvoir magique et George nous l’a démontré une fois de plus…….
Les jours qui ont suivi mon retour de Goring n’ont pas été simples.
J’ai eu du mal à revenir de ce week-end où mon cœur et ma tête se trouvaient encore d’où mon témoignage tardif. Je crois même ne jamais complètement revenir de ce voyage et d’y avoir laissé une partie de moi-même.
Je tiens à remercier la ville de Goring et ses habitants qui nous ont si chaleureusement accueillis et qui parlent de George avec tant de tendresse et de gentillesse et je leur dis à l’année prochaine………