CONCOURS LIVRES WORDS * VOS MOTS * 6 *
Publié le 12 Juin 2020
D'autres participations au concours exclusifs WORDS avec Cathy (France) et Clarisse (France) sur KISSING A FOOL et leurs souvenirs si personnels.
J'en profite pour vous rappeler que les 5 gagnants seront tirés au sort, qu'il n'y a pas de "meilleurs" souvenirs ou témoignages que d'autres, vos partages sont précieux dans tous les cas.
Merci et bonne chance!
Bonjour, je suis fan de George depuis ses débuts avec le groupe Wham. J'ai 56 ans et mon prénom est Cathy. Les années 80 sont signes d'un renouveau dans la musique, une liberté au pluriel. George pouvait aussi bien nous emballer de joies ou nous faire tomber dans une mélancolie.
Quelle voix.... un cristal pur.
Au travail, mon collègue Stéphane en était amoureux et moi aussi d ailleurs et nous avions décidé d'acheter en commun un aquarium mural, mis bien en évidence au bureau et devinez... le poisson s'appelait George. Ensuite il y a eu George 1 et George 2, puis Michael et nous lui chantions Last Christmas. D'ailleurs, à chaque Noel, certains de nos collègues nous le font rappeler. Cette chanson est devenue pour nous un au revoir à George et le 24 décembre, une certaine tristesse s'installe le temps d un instant.
Mais ma préférée est Kissing a fool, cet esprit jazz mélancolique et ses paroles :
Mais souviens toi de cela,
Chaque baiser que tu donneras, tant que nous serons en vie, quand tu auras besoin de la main d'un autre homme, un avec qui tu pourras vraiment t'abandonner, je t'attendrai.
Pour moi, ça signifie qu'un amour reste toujours, quoi qu'il puisse se passer, il ne s'éteindra jamais.
Merci George pour tous ces voyages musicaux qui nous accompagnent durant tout notre parcours sur cette terre.
CATHY
En 1988, alors que l’album Faith était sorti depuis quelques mois, j’ai acheté la K7 et n’arrêtais pas de passer Kissing a Fool en boucle (heureusement, j’avais la touche repeat !). J’aimais beaucoup cette voix susurrée qui me donnait l’impression d’être seule avec lui.
J’avais 20 ans et j’imaginais, le soir dans ma chambre plongée dans le noir, que George me chantait cette chanson de sa voix de velours pour moi toute seule, tout simplement.
Puis, la vie est passée sur ces moments imaginaires…
En mars 2012, j’ai vu une affiche de SYMPHONICA dans la rue.
En arrivant au bureau, je me suis précipitée sur le téléphone pour réserver deux places, celle de mon mari et la mienne.
J’allais enfin voir cet immense artiste, que je n’avais pas pu voir aux arènes de FREJUS en juillet 1988 pour cause d’annulation du concert.
Le 9 septembre 2012, je suis arrivée au Palais GARNIER sans me douter ce qui allait se passer et qui resterait à jamais gravé dans ma mémoire.
En début de concert, je voyais bien que plusieurs personnes lui faisaient des petits signes auxquels il répondait avec cette élégance qui le caractérisait.
Il chantait Kissing a fool, quand soudain, je ne sais pas ce qui m’a pris, je lui ai fait un grand signe des deux mains (comme un marshaller qui guide les avions au sol), pas très discret...
J’ai eu l’impression qu’il m’avait vue, mais il s’est dirigé à gauche de la scène (lorsqu’on la regarde depuis le public) pour faire un petit signe de la main à une autre personne.
Pensant qu’il ne m’avait pas vue, j’allais recommencer à lui faire un grand signe des deux mains, lorsqu’il s’est tourné vers moi, en me faisant un petit signe de la main et en chantant ces paroles que je n’oublierai jamais :
« But you knew I loved you »
J’ai cru que mon cœur allait exploser, tomber au sol, j’ai dû le retenir des deux mains !
Puis, toujours en me regardant :
« We could have shown them all
We should have seen love through ».
J’étais sur mon petit nuage pendant quelques strophes de la chanson, lorsqu’il m’a regardée à nouveau aprés avoir chanté :
« But you knew I loved you ». Je n’en croyais pas mes oreilles, une seconde fois…
Je n’arrêtais pas de me dire : « je n’y crois pas, je n’y crois pas, ce n’est pas vrai, je rêve ? »
Enfin, quelques instants avant la fin de la chanson, après ces paroles « Strange that I was wrong enough » il a tourné la tête vers moi pour chanter :
« To think you’d love me too
I guess you were kissing a fool »
Je lui ai alors fait un signe de tête avec un soulèvement de sourcils en guise d’acquiescement auquel il m’a répondu de même.
J’ai vu dans ses yeux toute la gentillesse qui était sienne et la générosité qui s’est révélée bien plus tard…
George, if you could read these WORDS, I would like to say : « THANK YOU ».
Merci pour ce moment merveilleux que tu m’as donné 24 ans après nos premiers rendez-vous imaginaires…
CLARISSE