GQ - L'homme de l'année - Octobre 2004
Publié le 8 Février 2009
En 2004 George a été élu "homme de l'année" par le magazine
GQ et a accordé à cette occasion une interview trés franche dont je vous livre quelques extraits choisis:
Sur sa sécurité (et ses
fans)
« Je ne m’inquiéte pas de la sécurité, et j’ai le sentiment que si je l’étais, de mauvaises choses m’arriveraient. Si quelqu’un veut vraiment vous faire du mal, il trouvera le moyen d’y parvenir. Je ne veux pas passer ma vie à me faire du souci à cause de cela. »
Ceci dit, il a eu quelques expériences dérangeantes avec des fans, notamment une fille anglaise qui est restée sous sa maison pendant 4 jours.
« Je ne savais pas qu’elle était là-dessous. Je parlais à un de mes amis un soir et je me demandais si je n’entendais pas appeler mon nom. Et tout à coup, elle s’est présentée »
Il a appelé la police , mais comme il n’y avait pas de lois pour la poursuivre à l’époque, ils ont dit à George qu’ils ne pouvaient rien faire.
« la seule raison pour laquelle ils l’ont amené au poste, c’est qu’elle a frappé l’un d’eux » dit-il ironiquement, « elle est revenue plusieurs fois et quelques mois plus tard, ils l’ont trouvé se masturbant dans un coin de mon jardin »
Il a aussi trouvé d’autres fans cachés autour de sa maison, et certains d’entre eux sont rentrés pour déposer des cadeaux.
Mais ceci ne parait pas de décontenancer.
« Ecoutez, si j’avais des enfants, je serai Monsieur Sécurité car je serai névorsé par
rapport à eux. Mais ce n’est que moi, donc non. »
Sur l'importance de Kenny
Etre dépressif est une chose, vivre avec un dépressif en est une autre, et on peut se demander comment Kenny a fait avec une réalité si sombre quand cette relation était seulement en train d’éclore.
Quelqu’un d’autre serait parti très loin et George ne doute pas de l’importance qu’a pris le soutien de son partenaire.
«Si il n’avait pas été là, je crois que ma vie aurait été en danger, par ma faute ; après la mort de ma mére en 1997, quand je ne pouvais plus écrire et que je me sentais inutile, je ne crois pas que j’aurai pu le supporter. Je crois que j’aurai pu être un de ces lâches, qui choisissent un mauvais moyen pour s’en sortir »
Est-ce qu’il pense au suicide ?
«Je ne suis pas sûr mais je pense que cela aurait été une forte probabilité si je n’avais pas eu
quelqu’un d’aussi fort que Kenny sur qui compter. Il était là pour passer ses bras autour de moi et me rappeler qu’il y avait quelque chose de positif qui se passait. J’ai été anxieux dés
l’annonce du cancer de ma mére, mais Kenny a attendu et finalement il a pu me voir en bonne santé et heureux depuis l’année
dernière »
Sa peur pour les autres
Son attitude insouciante envers lui-même contraste avec celle qu’il a envers ses proches, en particulier Kenny, dont la société vend du sportswear aux écoles et collèges des Etats
Unis.
«Mon plus gros probléme dans la vie est la peur d’autres deuils. Je crains la mort de Kenny plus
que la mienne. Je ne veux pas lui survivre. Je préférerai avoir une vie plus courte mais ne pas être déchiré à nouveau. Kenny voyage beaucoup pour son travail et nous nous disputons avant qu’il
parte prendre l’avion parce que j’essaye de le dissuader de prendre British Airways ou American Airlines, dans la crainte qu’il soit victime d’actes terroristes. Quand il me quitte, je panique.
Je me détends uniquement quand il m’a appelé pour me dire qu’il est bien arrivé. Mais quand je voyage en avion, peu m’importe et je prends directement British
Airways »
A suivre ...