Articles avec #interviews-citations tag

Publié le 18 Novembre 2019

MELANIE LA SOEUR DE GEORGE MICHAEL S'EXPRIME DANS THE BIG ISSUE

A l'occasion de la sortie du film Last Christmas, le magazine anglais THE BIG ISSUE vendu dans les rues par et pour les sans-abri, donne la parole à Mélanie Panayiotou, une des soeurs de George Michael.

Toujours dans la même ligne de conduite, c'est CE magazine qui a été choisi.

Rien n'est dû au hasard puisqu'elle nous révèle comment a commencé cette relation spéciale qu'avait George son frère avec The Big Issue, à qui il a, plusieurs fois, permis de battre des records de vente ... et de recettes.

Voici des articles à ce sujet, à lire ou relire :)

http://www.george-michael-news.com/2014/03/interview-de-george-michael-the-big-issue.html

http://www.george-michael-news.com/article-the-big-issue-met-george-michael-a-l-honneur-57842230.html

http://www.george-michael-news.com/2017/10/george-michael-l-idole-de-mark-ronson.html

http://www.george-michael-news.com/article-george-michael-parle-dans-the-big-issue-40818363.html

http://www.george-michael-news.com/2016/05/older-20ans-interview-de-george-michael.html

MELANIE GEORGE ET YIODA * THE BIG ISSUE *

MELANIE GEORGE ET YIODA * THE BIG ISSUE *

Nous sommes en 1996, George est en pleine promotion de son album OLDER. Il est attablé au restaurant avec sa sœur Melanie, réfléchissant à quel magazine il donnera l'exclusivité d'une interview et d'une couverture. Melanie lui suggère de choisir THE BIG ISSUE . Ainsi il n'y aura plus de dilemme, et ce sera une façon diplomatique de ne pas le faire avec tous les autres magazines. Il accordera donc au magazine vendu par les sans-abris du Royaume Uni sa 1ere interview depuis de longues années.

Quelques mois plus tôt, Melanie avait reconnu John Bird, le fondateur de The Big Issue, dans un café : elle avait lu une de ses interviews, l'avait vu en photo et avait apprécié son discours sur le magazine et ses objectifs.

Après quelques hésitations, Melanie approche John Bird pour l'assurer de son soutien, pensant que c'était positif et encourageant. Elle lui fait part de la conversation qu'elle a eu avec son frère (sans le nommer avant la fin) , l'admiration qu'ils ont tous les deux pour le concept de ce magazine, et lui souhaitant une immense réussite dans son oeuvre caritative.

Ce n'est que quelques mois plus tard qu'elle fit le lien et tous les bénéfices qui pouvaient être tirés de cette co-entreprise.

 

MELANIE LA SOEUR DE GEORGE MICHAEL S'EXPRIME DANS THE BIG ISSUE

Yog ( je cite Mélanie) fut donc le premier artiste à faire la couverture du magazine caritatif, et fut suivi par de nombreux autres, souhaitant comme lui, soutenir la communauté des sans abris. Des SDF se soutenant entre eux, dans un magazine vibrant, mettant en valeur leurs talents créatifs, de la publicité pour les sociétés les soutenant. Des histoires positives, nous montrant de façon claire comment soutenir ceux qui ont connu la rue, et leur apporter un peu de sécurité.

 

Des années plus tard, avec la sortie du film de Emma et Greg, drôle, émouvant et génial, je me suis rappelée que tout a commencé il y a des années par une discussion, dans un café, puis une rencontre due au hasard, autour d'un déjeuner.

Ma famille et moi-même espérons que vous allez tous apprécier le film, la musique de Yog, l'ancienne et la nouvelle, superbement mise en valeur, dans cette histoire d'amour, amusante et remplie d'amour de soi.
Comme beaucoup d'entre vous le savent, Yog adorait Noël et il aimait l'idée de ce film.
Je suis sure qu'il appréciera l'extraordinaire sourire lumineux d'Emilia , une chose qu'ils ont en commun, par delà les cieux.
Et le plus important, nous souhaitons, avec mon défunt Yog ( mon frère très fier d'être gay, contrairement à ce que vous avez pu lire dernièrement) un très très joyeux Noël à tous les vendeurs du Big Issue, tout comme aux lecteurs.

Voir les commentaires

Publié le 29 Décembre 2017

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * DERNIERE PARTIE

Nous arrivons à la fin de la traduction de la derniere interview de George Michael.

Encore un grand merci à Collette pour le transcript, un énorme travail , qui m'a permis d'en faire la traduction .

Ce sont les dernières paroles publiques de George et elles méritaient de figurer ici.

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * DERNIERE PARTIE

KY - Mon entrevue avec George a eu lieue vers la fin de l'année 2016, quelques semaines avant sa mort. Je n'avais aucune idée alors que ma dernière question serait si bouleversante. Bien que je savais que ce n'était probablement pas nécessaire pour son film, j'étais curieuse d’en savoir davantage sur le caractère punitif d'être un artiste, ce que cela exigeait de lui, en particulier étant l'une des "quatre grandes" légendes de la vidéo des années 1980, avec Michael Jackson, Prince et Madonna".


GM - Je pense que la raison pour laquelle nous perdons tant de stars, c'est que nous vivons dans un monde où les compagnies pharmaceutiques se comportent de façon odieuse et où les gens qui sont assez riches et suffisamment  indépendants pour exiger trop de médicaments, les obtiennent.
J'ai eu mes propres combats mais ils n’ont jamais été extrêmes. Heureusement pour moi, les opioïdes et les opiacés ne sont pas autorisés dans ce pays.
Je vais vous dire quelque chose, de très étrange : je me souviens avoir eu des conversations avec des gens à la fin des années 80 et je ne pense pas que nous devrions négliger qu'il y a deux artistes que nous n'avons pas mentionnés.

Honnêtement, je crois que les quatre premiers, en termes d'intérêt du public, étaient Jackson, Prince, Madonna et moi-même, probablement dans cet ordre.
Bien sûr, en ce qui concerne les ventes de disques, il y avait aussi Whitney Houston et Bruce Springsteen, des vendeurs massifs, mais les quatre «légendes» vidéo, en quelque sorte, les quatre pour lesquels
  les vidéos, étaient très attendues étaient comme je l’ai dit, Jackson, Prince, Madonna et moi-même, dans cet ordre.
Je me souviens avoir dit à quelqu'un que si nous pouvions voir le futur, je pense que les gens qui survivraient et qui auraient les plus longues carrières seraient Madonna et moi-même, et non pas parce que nous sommes les plus talentueux parce qu'en fait je crois que Michael Jackson et Prince sont tous les deux plus talentueux que Madonna ou moi-même mais parce que nous sommes sains d'esprit, et je ne sais pas comment les gens sensés pensent que je suis ces jours-ci, je n'en ai aucune idée mais je pense que c'est la vérité.

Ils étaient tous les deux vulnérables, incroyablement vulnérables parce que leur vision du monde était tellement éclipsée par leur obsession d’eux-mêmes et leur auto-absorption.

Alors que je pense que Madonna et moi sommes toujours sains d'esprit, elle est saine d'esprit et c’est une femme très, très intelligente mais Michael et Prince étaient toujours vulnérables, je ne pensais pas qu'ils seraient morts mais ils étaient toujours vulnérables, toujours vulnérables.

 

KY - Mon moment avec George tirait à sa fin et je sentais que j'avais une bien meilleure compréhension de l'homme qui avait commencé avec un désir ardent de devenir quelque chose d’immense, sa carrière avait montré qu'il avait un réel caractère, il a agi avec ses propres règles, il n'était pas parfait, il a fait des erreurs qui ont été largement rapportées mais sa gentillesse et sa philanthropie étaient moins bien relatées.
Depuis sa mort, des histoires ont émergé qui révèlent ses actes généreux, souvent spontanés, emplis d'immense gentillesse.
En passant du temps avec lui, en l'interviewant, je sentais que j'avais une meilleure compréhension de George, comment il combinait son immense don pour la musique, avec un niveau d'authenticité et de courage qui ont captivé le cœur de générations et comment son esprit, ainsi que sa musique continueront à vivre "


GM -C'était vraiment charmant en fait, c'était une très belle interview


KY - Ce n'était pas traumatisant n’est-ce pas ?


GM - Non, c'était génial


Le programme se termine par I REMEMBER YOU

 

Cette chanson n'aurait pas pu être plus appropriée et l'interview est un morceau d'histoire magique.

I REMEMBER YOU * 1ER DATE TOURNEE SYMPHONICA A PRAGUE *

Voir les commentaires

Publié le 26 Décembre 2017

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 6 *

GM - L'autre partie de cette énorme destinée est, je pense, durant cette période, ces deux ou trois années où j'aurais dû sombrer, parce qu’à cause premièrement de cette terrible situation personnelle et de deux, cette terrible situation professionnelle dont je ne voyais pas l’issue, mes héros d'enfance m'ont sauvé.

Freddie est mort, son groupe est venu me voir et m'a demandé de chanter « Somebody To Love », Elton est venu et m'a demandé de chanter avec lui, nous avons fait « Don’t let the sun go down on me ». Cela a été un énorme numéro 1 à travers le monde. Je veux dire, ce sont mes héros d'enfance. C'étaient les gens qui m'avaient créé et ils étaient simplement tombés par inadvertance dans ma vie au moment même où les gens n'entendaient pas de musique provenant de ma tête.

Ils m'ont sauvé, je veux dire, tu sais, ils ont fait un pont pour moi sur lequel je pouvais marcher d'un bout à l'autre et j'avais ces deux énormes disques numéro un, c'était juste miraculeux. 

 

KY - Don’t let the sun go down on me » faisait partie d'une succession de titres sortis sans être référencés sur un album particulier de George Michael. La prochaine réalisation de George, « Too Funky », était le dernier single pour Sony Music avant qu’il entame une action en justice pour se libérer de son contrat avec la maison de disques.
« Too Funky » avait d'abord été désigné pour figurer dans l'album LWP, George et Sony ont accepté de donner le titre au projet « Red Hot And Dance », qui récoltait des fonds pour la sensibilisation au SIDA. Le clip devait être un autre concentré de modèles spectaculaires, tout comme son prédécesseur, « Freedom 90 », mais avec seulement Linda Evangelista issue de la vidéo originale. Cependant, il y avait une vision conflictuelle entre la star et le directeur artistique de la vidéo, Thierry Mugler, ce qui mit dangereusement en péril son accomplissement. 

  

GM - Après le disque d'Elton et celui de Queen, il y a eu un disque de plus, donc  j'ai été autorisé à y contribuer pour récolter des fonds pour le VIH et le Sida.
Madonna était dessus, quelques autres grands artistes y étaient aussi, ça n'avait pas un gros budget promotionnel, mais ça m'a donné une excuse pour faire de la musique, encore une fois, avec Anselmo, toujours à moitié en tête, et c'était « Too Funky ».

J'ai essayé de faire revenir toutes les filles mais elles ne sont pas toutes revenues, je dois être honnête avec toi, tu sais, autant je suis content qu'elles soient toutes dans ce film et je les remercie beaucoup pour cela, mais elles ne voulaient pas revenir ici, alors que je leur avais donné le coup de pouce mais la seule qui soit revenue, qu’elle soit bénie, était Linda.

« Too Funky » était un tournage très dur. Je suis arrivé à l'hôtel où moi-même et le réalisateur et styliste Thierry Mugler résidions et Thierry pleurait, disant que j'étais sur le point de ruiner sa vision artistique, simplement avec ma présence même, tu sais et, en vérité, je le laissais continuer.

Nous étions en fait coréalisateurs, je le laissais faire, il ne voulait pas que je sois à la caméra, nous faisions quelques prises, trois jours de tournage qui étaient géniaux, géniaux, mais nous n'avions encore qu’à peu près une minute de séquences. J'avais investi moi-même un demi-million de livres dans ce projet et il n'y avait pas de vidéo, il nous restait un jour. Donc, avec ce jour-là, j'ai pris mon option contractuelle et l'ai chassé de la caméra et filmé toutes les choses du défilé parce que « Too Funky » est plutôt dans le mouvement et c'est ce qui maintient le rythme de la chanson. 

 

KY – La grosse partie des « culs » sur le podium donnaient le rythme de la chanson

 

GM – Oui , la majorité des culs et des culs spectaculaires. Spectaculaire, j’entends sa direction artistique était magnifique, c’est ce que je voulais. Je ne voulais pas vraiment codiriger. Je voulais sa direction artistique en tant que designer et c’était spectaculaire et je le remercie pour ça mais il y a eu cette grosse agitation parce que je l’ai viré : je devais présenter cette vidéo pour une œuvre de charité et elle devait être finie. Alors j’ai travaillé 24 heures sur 24, faire monter et descendre ces filles du podium, pour faire une autre superbe vidéo. Ce n’est pas Freedom et je ne suis pas David Fincher mais c’est quand même une superbe vidéo et Linda, bénie soit-elle, est revenue, nous nous sommes un peu saoulés, je ne dirai rien de plus à ce sujet. Je dirai juste, que pour moi, Linda est une des plus belles créatures de cette terre.

 

 

KY – Le concept de la vidéo de Too Funky était basé sur celui de l’iconique Freedom 90, qui avait été filmée 2 ans plus tôt. George, ayant décidé de ne plus s’impliquer personnellement dans la promotion de sa musique avait été inspiré par les modèles des couvertures du Vogue anglais : il avait alors fait appel aux 5 plus grands tops models du monde pour apparaitre dans la vidéo dirigée par David Fincher. Même si ce n’était pas la première fois que des mannequins apparaissaient dans des clips vidéo, Freedom 90 avait capté parfaitement la musique et la mode des années 90 et avait été très bien reçu par les critiques et les fans.

 

KY - Je regardais cette vidéo incroyable et peu importe le nombre de fois où on la visionne, c'est toujours un plaisir pour Freedom, regarder ces cinq tops, Cindy Crawford dans le bain, puis écouter Mark Ronson dire, "eh bien, Freedom est un chef d'œuvre de groove funk, il a dit que c'etait la Mona Lisa. Quand vous retournez écouter cet album et ces morceaux, quelle est votre analyse? Quelle est votre opinion ?

 

GM – Et bien, je suis vraiment flatté , par quelqu’un qui est connu principalement pour son travail avec Amy Winehouse, que je n’arrive toujours pas à croire que nous avons perdu.

 

Je suis sincèrement flatté que Mark Ronson appelle Freedom « Mona Lisa » même si je préfère probablement l’album que j’ai fait pour me remettre de la mort d’Anselmo, mais je comprends ce qu’il veut dire. En étant très honnête je peux dire que Freedom est de loin le titre de George Michael le plus utilisé pour les films, les campagnes publicitaires, tu sais ce que je veux dire.

 

KY – C’est durable.

 

GM – C’est durable et c’est un peu comme si, le titre parle pour lui-même non ? Si j’y avais pensé peut être plus jeune, j’aurais dit « qu’est-ce que je pourrai faire sonner comme une pub «  tu vois ce que je veux dire, mais je ne l’ai pas pensé comme cela.

 

KY – Bien

Voir les commentaires

Publié le 20 Décembre 2017

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 5 *

KY -J'ai commencé la deuxième partie de notre conversation en lui demandant s'il y avait subi une pression pour garder secrète sa sexualité.

 

GM - Je vous promets, de personne. Ceci est une théorie et c'est vrai dans la plupart des cas. Quand j'avais 19 ans, s'ils m'avaient dit de ne pas révéler mon homosexualité et que je voulais le faire, je leur aurais dit d’aller se faire foutre. 

 

KY - Ok

 

GM –Tu vois ce que je veux dire ?

 

KY - OK c’était alors une affaire personnelle. 

 

GM - Cela a toujours été une décision personnelle, je suis resté dans le placard aussi longtemps que j'en étais capable. Pendant la période du Sida, pour protéger ma famille et je le ferais à nouveau, je les ferais passer avant moi, encore une fois, bêtement peut-être, mais j'aimais assez ma famille pour les protéger de la peur du Sida.

Ce qui me rend enragé maintenant, ayant de nombreux amis qui sont séropositifs et qui ont perdu un partenaire du VIH, c’est que les hétérosexuels pensent toujours que c’est une maladie mortelle.

Si vous vivez dans le monde occidental et que vous avez la chance de vivre dans un pays qui a un système de santé ou même, vous savez que les Clinton ont sauvé des millions de vies en Afrique avec des médicaments. Nous n'avons pas de vaccin, mais les gens ne meurent plus du VIH dans le monde occidental et le fait que certaines personnes hétérosexuelles ne le savent pas, cela me rend furieux parce qu'il y a beaucoup, beaucoup de personnes hétérosexuelles qui sont porteurs du VIH et elles vivent avec la stigmatisation de cela tous les jours.

Je soutiens quelques associations caritatives pour les hétérosexuels porteurs du VIH et je me souviens de la terreur que quelqu’un puisse découvrir que mon partenaire était séropositif, cette terreur a disparu dans la communauté gay et grâce au Christ, elle est partie, cela signifie que certains d'entre eux sont irresponsables, je suppose, mais mon Dieu je préfère cela à la peur que ma génération d’homosexuels a traversée.
Il est temps que les gens de tous horizons comprennent que ce n'est plus une maladie mortelle, les personnes prennent un certain nombre de pilules, parfois seulement une pilule par jour et ils n’ont plus à s’en préoccuper pour le reste de leur vie, et je préférerais prendre une pilule plutôt que de me piquer moi-même tous les jours contre le diabète. C'est un si petit prix à payer et c'est une énorme stigmatisation parmi les hétérosexuels, je trouve ça dégoûtant que les médias ne s'en soient pas occupés comme quelque chose qui a été traité par la communauté médicale. Cela me rend fou, ces pauvres hétérosexuels qui sont encore totalement stigmatisés et terrifiés à l’idée que quelqu’un puisse le découvrir. Pourquoi ils devraient être dans cette position ? Pourquoi le public ne serait pas plus informé ? C'est quelque chose sur laquelle j’aimerai apporter mon aide. 

 

KY -  George était un militant actif des droits des LGBT (Lesbiennes, homosexuels, bisexuels, transgenres) et de la collecte de fonds pour la lutte contre le VIH et le SIDA, donnant des millions à de nombreuses organisations caritatives. Le 20 avril 1992, il participa à l'une des collectes de fonds les plus publiques jamais vues au Royaume-Uni sur la lutte contre le Sida : le concert de Freddie Mercury au stade de Wembley. Il fut organisé pour célébrer la vie de l'homme flamboyant, avant-gardiste, du groupe Queen, décédé du Sida cinq mois plus tôt.

Malheureusement, l'impact du VIH avait frappé George très personnellement quand il est apparu que son partenaire, Anselmo, avait contracté le virus, alors mortel.
George était déterminé à faire de sa performance à la fois l'hommage parfait à Freddie, mais aussi une prière pour Anselmo. 

 

KY - Je regardais les images d'archives te concernant, c'était vraiment déchirant pour moi, ne connaissant pas le contexte dans lequel tu te trouvais lors de l'hommage à Freddie Mercury. Quand tu étais tout en haut et je veux dire, mon Dieu, à l'époque, tu chantais clairement avec ton cœur, mais c'était quelque chose que nous avions l'habitude de constater en voyant George Michael, pour alors ensuite en prendre connaissance seulement maintenant…

Peux tu juste me dire comment tu as réussi à gérer pour arriver sur cette scène et chanter cette chanson ce jour-là ?  

GM - Je ne pense pas que j'en étais conscient, même si je pense qu’inconsciemment j'étais conscient puisque consciemment je voulais juste la perfection, ce que je veux toujours en live, parce que je suis très, très prudent sur les performances, il doit y avoir une bonne raison pour que tu n’aies pas la possibilité de faire l’imbécile avec quelque chose de la sorte. Mon subconscient savait que chanter une chanson de Freddie Mercury après son décès, devant mon amoureux, mon subconscient savait que c'était, très probablement, la plus importante performance de ma vie parce que je prenais en considération toutes ces années debout dans une chambre, que ce soit avec un micro, je ne pense pas que j'avais une brosse à cheveux, mais je chantais devant le miroir toutes ces chansons de Queen et je les connaissais par cœur, je connaissais les harmonies, je savais tout sur elles et cet enfant allait exprimer toute cette connaissance, tout ce subconscient qui «ingurgite» de la musique de ce groupe et chante l'une des chansons de Freddie Mercury au monde entier.

 

Donc je suis allé répéter pendant cinq jours. Tous les autres sont venus seulement un après-midi. J’y suis allé pendant cinq jours, car cela devait être parfait et je pense que c'est probablement ma performance la plus célèbre. Anselmo était là et je mourais littéralement à l’intérieur de mon être, je suis allé dans un autre endroit, je suis allé ailleurs, c'était la plus forte prière de ma vie et ce n'est pas un hasard, ce n'est pas un hasard quei cette performance soit la plus connue de ma carrière, elle a été chantée à mon amoureux qui était en train de mourir et, espérons-le, cela ne se reproduira plus jamais.
Le fait que cela soit arrivé ainsi, je veux dire mon Dieu, quel destin, quel destin.

 

KY - 1993 a été une année incroyablement difficile pour George, à la fois professionnellement et personnellement, il a été impliqué dans une bataille amère avec sa maison de disques Sony Music, tout en s’occupant de son partenaire Anselmo, dont la santé se détériorait rapidement. Tragiquement, en mars 1993, Anselmo meurt d'une maladie liée au Sida. Naturellement, cela a dévasté George. Cela a également déclenché un blocage créatif qui a étouffé sa capacité à écrire de la nouvelle musique pendant près de deux ans.

Voir les commentaires

Publié le 14 Décembre 2017

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 4 *

KY – le 30 Octobre 1992 George Michael a intenté une action contre Sony Music Entertainment argumentant que son contrat constituait une restriction commerciale déraisonnable. Au cours de l’audience, George décrira publiquement sa situation comme de l’esclavage professionnel, lui laissant peu de contrôle sur sa carrière. Cette affaire judiciaire lancera le débat sur le concept de la liberté artistique, l’argent et l’ego.

 

 

Le 1er juin 1994, George perdit son procès au tribunal, voyant toutes ses demandes rejetées.

 

J’ai demandé à George de me parler de cette réunion, à l’origine du conflit.

 

GM – Ce qu’ils semblent tous oublier, et qui est un point primordial pour moi, c’est qu’il y eu des dirigeants qui sont venus à Londres en 1989, nous leur avons fait écouter le disque, puis nous sommes tous allés prendre un bon déjeuner à l’ issue duquel je leur ai dit « indépendamment de ce que vous pensez de l’album lui-même, je ne le promotionnerai pas. Je leur ai expliqué que Faith m’avait amené au bord de la folie, que je voulais être un acteur à long terme de ce métier et que pour le moment je n’apparaitrais pas dans mes vidéos. »

 

N’importe quel PDG aurait pensé logiquement, ok on va le faire, on va le sortir du système car il n’y aura aucun moyen qu’il vende le genre de disques sans vidéos que Faith a vendu et il reviendra, c’est un super album, nous vendrons quand même beaucoup d’exemplaires, nous attendrons qu’il revienne, qu’il murisse un peu et tout ira bien, c’est ce que moi j’aurai pensé en tant que PDG.

 

Il est évidemment sous pression, ils ne savaient pas quelles pressions mais je pense que j’aurais accordé un peu de respect à quelqu’un qui leur avait donné FAITH. Un peu de respect et un peu de temps pour remettre de l’ordre dans ma vie. Cela n’aurait été qu’une paire d’années et puis nous aurions signé un papier pour la suite et l’équipe américaine, de retour chez eux et contre toute attente, ils ont dit que l’album c’était de la merde, que je ne le promotionnerai pas, laissons le faire et c’est ce qui est ressorti dans leur attitude mais personne ne semble s’en rappeler. Ok j’ai été altruiste, j’ai été en colère mais j’étais aussi en colère car ils m’avaient menti. Ils m’avaient dit qu’ils étaient d’accord et je dois dire que j’ai été impressionné par le reste du monde. Les autres ont fait un super travail et nous avons vendus beaucoup d’albums, en sachant que la seule véritable vidéo était Freedom, vous savez la vidéo avec les tops models

 

Mais en ce qui concerne les Américains, j’étais trop naïf, je pensais que si je leur disais la vérité, si j’étais transparent avec eux, cela porterait ses fruits et ils seraient patients avec moi mais ils se sont moqués de moi.

 

KY – Je suis heureuse que tu utilises le mot « naïf » parce que je pense que les gens écouteraient cela et penseraient que des PDG de gros labels traitent très mal les artistes mais c’est leur façon de faire n’est-ce pas ?

 

GM – Quelque chose qui me rend triste c’est que 20 ans après, les artistes sont dans une position encore pire. Robbie Wiliams est passé après moi, 10 ans plus tard et a dit «  je suis plus riche que dans mes rêves les plus fous ». je suis désolé mais faites quelque chose pour ces 80 millions de livres sterling qui ont été littéralement volé à ceux qui ont signé de nouveaux contrats après sans équité.

 

Ces contrats s’appellent des « 360 » et ils disent que peu importe ce qu’investit la maison de disques dans le projet, l’artiste n’est pas payé tant que le moindre penny investi n’est pas récupéré, pas seulement par les ventes de disques, partiellement avec les ventes de disques, principalement avec les prestations live et le merchandising.

 

Donc quand vous signez un contrat d’enregistrement, ils ne prennent pas seulement sur les disques mais aussi sur les tournées et le merchandising

 

Les artistes commencent maintenant à faire leurs propres affaires, s’ils sont chanceux, ils font des contrats par rapport au streaming car le public ne veut plus payer pour des disques. Alors les jeunes groupes doivent se produire en live, ils doivent se constituer un public, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Ils doivent être assez bon pour trouver leur audience et si ils sont chanceux, ils peuvent signer des contrats de streaming indépendants, qui peuvent leur rapporter de l’argent mais les artistes payés pour leurs enregistrements c’est fini.

 

KY – La première partie de ma conversation avec George Michael a couvert seulement les 13 premières années de sa carrière, dans ces 13 courtes années, il a obtenu une célébrité mondiale, un statut de superstar et l’adulation de millions de personnes. Il a accepté sa sexualité, en privé, tout en devant composer avec le chagrin de perdre  son premier amour Anselmo, une tentative ratée de lutter contre ce qu’il considérait comme des contrats d’enregistrement draconiens.

Même si sa vie et sa carrière ont été largement documentés, j’ai été impressionné par son honnêteté et l’opportunité qu’il a saisi pour réfléchir sur son passé.

 

Il était évident qu’il ressent toujours de la colère et de la frustration sur la perte du procès mais cette colère semblait provenir véritablement d’une volonté altruiste de vouloir rendre plus équitables les contrats pour les autres artistes.

 

Comme je l’ai découvert lors d’une pause dans notre interview, il a toujours sur garder son sens de l’humour unique.

 

FIN DE LA PREMIERE PARTIE DE LA DIFFUSION AUDIO

Voir les commentaires

Publié le 10 Décembre 2017

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 3 *

KY – Pendant que George réfléchissait à se concentrer plus vers sa vie privée que sa carrière, en Janvier 1991, le destin s’en mêle et George rencontre Anselmo Feleppa un styliste de 31 ans. Leurs regards se sont croisés sur la scène du Rock And Rio Festival ou George se produisait au Brésil. Une relation intense mais tragiquement courte commença.

 

Dis-moi, si cela ne te dérange pas, cette nuit à Rio, quand tu étais sur scène et que tu pensais : je ne peux pas aller là-bas car il y est, rappelles-moi ces instants.

 

GM – 23 ans après, c’est toujours aussi difficile pour moi d’expliquer comment trouver un compagnon à ce moment de ma vie m’a changé et un si beau compagnon, une personne si formidable.

 

KY – Veux-tu que je te pose des questions sur Anselmo ? Veux-tu évoquer comment il était ?

 

GM – oui, je le veux, je le veux, je le veux.

 

KY – D’accord.

 

GM – Je le veux.

 

KY – Alors, si je le rencontrais ?

 

GM – Si tu le rencontrais ?

 

KY – Dis-moi quelle soirée nous passerions, comment serait-il, dis-moi comment était sa compagnie.

 

GM – J’étais si fier de lui, si fier, j’étais si heureux que ce soit mon destin, il faut que tu saches que quand j’ai rencontré Anselmo, j’avais pris la décision de quitter ce tourbillon et j’étais déjà, dans les prémices de ma confrontation avec Sony mais pendant 6 mois, j’ai été heureux comme jamais plus dans ma vie entière.

La célébrité, l’argent, toutes ces choses, vous savez, étaient si fades en comparaison de, finalement, à 27 ans, se réveiller avec quelqu’un dans mon lit qui m’aimait et Anselmo était absolument cela.

 

Je l’ai vu dans la foule, à Rio de Janeiro, au stade de Macaracan, le même stade ou ont eu lieu les Jeux olympiques en 2016. Je l’ai vu et j’ai été complétement distrait parce qu’il ne sautait pas dans tous les sens, il ne tapait pas dans ses mains, il était totalement immobile, il me fixait, c’était si étrange. Je me suis senti si attiré par lui, ce qui ne m’arrive jamais sur scène, je ne remarque pas les gens quand je suis sur scène, je suis sure que de magnifiques personnes me regardent en sautant et j’essaye juste de tous les tenir, tu sais et il était là. Un ange c’est la seule façon dont je puisse le décrire et puis le lendemain, nous quittions notre hôtel, d’ailleurs ils m’avaient informé que j’utilisais les mêmes toilettes que la Princesse Diana, ce que j’ai trouvé très drôle …

 

KY – Toujours bon à savoir :)

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 3 *

GM – Le lendemain, en quittant l’hôtel pour aller prendre quelques jours de repos 300 kilomètres plus loin, j’ai vu ce garçon de l’autre côté de la réception de l’hôtel. Il était avec une magnifique blonde. Je l’ai regardé lui, puis elle et j’ai pensé «  oh la garce quelle chance «  c’est exactement ce que je me suis dit. Je n’avais pas fait le lien avec le garçon de la veille mais quelque chose dans mon cœur me disait que j’allais rencontrer cette personne mais je ne comprenais pas pourquoi puisque nous partions plus loin. Il y avait cette petite ile sur la côte et un hôtel le Nas Roacas.

Deux jours après notre arrivée, je prenais mon petit déjeuner et le même homme est passé devant moi pour aller à la piscine et je me suis dit « Oh Mon Dieu j’avais raison j’avais raison «  je vais rencontrer cet homme et 5 jours plus tard il était avec moi à Los Angeles, je ne vous raconterai pas les merveilleux détails qui ont conduit à cela mais il était avec moi à Los Angeles et nous lui cherchions du travail là-bas.

Il était la plus belle, la plus bienveillante et la plus angélique personne que j’ai jamais rencontrée, ce qui est très difficile pour les partenaires que j’ai eu après sa mort, car on ne peut pas lutter contre un fantôme, on ne peut pas rivaliser avec un fantôme, mais 23 ans après, il me fait toujours monter les larmes aux yeux, il était mon sauveur vous voyez, il était mon sauveur.

 

Il a été la raison qui m’a donné la force d’affronter Sony, seul et sans carrière pour les trois années qui ont suivi.

 

KY – Au début des années 90 George subissait une pression énorme dans sa vie personnelle, son amour récent, Anselmo était diagnostiqué positif au virus du Sida, une maladie mortelle à l’époque et George n’avait toujours pas révélé son homosexualité publiquement pour ne pas inquiéter sa famille.

Avec les exigences épuisantes de son premier album solo Faith toujours en tête, il prend la décision radicale de se mettre en retrait de toute promotion  pour son album suivant Listen Without Prejudice, choisissant de ne pas apparaitre sur la pochette de l’album ni sur les futures vidéos clips, amenant inévitablement un sujet de tension avec sa maison de disques Sony. George fut très contrarié du fait que sa maison de disques ne soit pas prête à considérer une approche qu’il pensait terriblement nécessaire. Frustré et sans possibilité de sortir de ce contrat, il entama une bataille juridique.

Je demande à George si Anselmo lui a donné la force de supporter cette terrible bataille ?

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 3 *

GM – non, honnêtement, son diagnostic et le fait que je ne connaissais pas cette terrible maladie mortelle qu’était le Sida au début des années 90, si je ne pouvais rien faire d’autre qu’aimer cet homme et m’occuper de lui, pour au moins plusieurs années, parce qu’il était dans le tout début de la maladie, c’était aussi ma chance de faire quelque chose de spécial, d’altruiste et de changer le parcours de la vie des artistes. Si je ne pouvais rien faire de bénéfique en tant que musicien, pour les années à venir, au moins je pourrais faire quelque chose de spectaculaire en tant qu’altruiste, et les gens ne comprendraient pas cela maintenant.

 

Je viens d’une génération de la fin des années 60 et du début des années 70, ou les gens étaient politiques, les gens étaient altruistes, ils essayaient de stopper les guerres, de supprimer les bombes, ils faisaient tout cela mais ces musiciens étaient toujours des esclaves et je pensais qu’à ce moment-là ma destinée n’était pas de  faire de la super musique parce que je ne pouvais pas penser à une seule note mais j’avais une chance de pouvoir faire quelque chose de spécial et j’avais tort, je le regrette maintenant.

 

KY – Tu avais tort de le faire ou tu avais tort de croire que les gens comprendraient ce que tu essayais de faire ?

 

GM – J’avais tort, de penser qu’un artiste avec l’incroyable succès qu’était le mien, ait pu changer les contrats standards pour toujours, un artiste que tout le monde trouvait un peu trop chanceux, ça ne menait à rien.

 

KY -  Je saisis : les gens pensaient de quoi se plaint ce batard gâté, il est plein aux as.

 

GM – Absolument.

 

KY -  Je pense, vu de l’extérieur, qu’il a pu être facile de penser cela. Je crois que cela a été très significatif quand Prince est monté sur scène avec le mot ESCLAVE marqué sur son visage et qu’il a dit « Peace to George Michael », les gens dans l’industrie musicale ont parfaitement compris ce que tu faisais, n’est-ce pas ? je pense qu’ils savaient exactement que tu essayais non seulement de faire bouger la cage des buts mais surtout de faire sauter tout le terrain.

 

GM – J’espère que les gens ont compris cela, j’espère qu’ils n’ont pas juste pensé que j’étais déjà bien pourvu et que j’en voulais encore plus. Je voulais la liberté mais en fait j’étais, ma vie était, à un moment terrifiant : j’étais follement amoureux de quelqu’un en phase terminale et je croyais réellement , non cela ne fait pas partie de ce que j’ai imaginé pour ma vie, si je dois souffrir, alors je dois faire autre chose de bon avec une autre part de moi-même.

 

KY – Tu as dit que le tribunal numéro 1 avait été un bon endroit où placer ta peine, penses-tu toujours cela maintenant ?

 

GM – Je dois avouer que je le referai. Maintenant, je pense que si Anselmo n’avait pas été diagnostiqué atteint du Sida, je pense que je n’aurai pas eu la colère pour trainer Sony au tribunal parce qu’il ne me traitait pas bien. J’étais trop heureux dans les six mois qui ont précédé ce diagnostic, je n’y aurais jamais songé, j’étais si heureux. Une fois terrifié et en colère, en colère parce que mon magnifique amour allait m’être enlevé, une part de moi-même a dit « Fuck This ! «  Tout ne peut pas être mauvais je dois faire quelque chose de bien avec cette période de ma vie et c’est ce que j’ai essayé de faire. Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent mais ils pensaient que j’allais gagner, je vous l’assure, les gens de l’industrie pensaient bien sûr qu’il va gagner, les contrats des années 80 s’étaient débarrassés des contrats des années 50 dans l’industrie cinématographique, et nous étions la seule industrie sur terre à ne pas avoir de d’agence indépendante 

Voir les commentaires

Publié le 8 Décembre 2017

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 2 *

KY – Le dévouement de George à sa musique a payé, son premier album solo FAITH a été un immense succès des deux côtés de l’Atlantique. A ce jour, il s’est vendu à plus de 25 millions d’exemplaires et lui a permis de remporter un Grammy pour l’album de l’année. Sa pochette iconique a consolidé son image de sex symbol.

 

KY – Je pense à Faith et je pense à l’image : j’ai revu tout cela avant de venir te parler et je suis choquée par son look toujours actuel. Tu as dit que tu n’étais pas à l’aise pour vendre ton image mais bon sang c’était vraiment une très forte et puissante image ! Etait-elle celle dont tu rêvais ou quelqu’un de très bien payé par ta maison de disques t’a pris en main et t’a dit de porter ce blouson, de te tenir comme ça et de mettre ces lunettes de soleil ?

 

GM –Non, personne ne m’a jamais dicté mon look ou ne m’a dit ce que mon image devrait être. Bizarrement le photographe qui a pris cette étrange photo, où on dirait que je renifle mon aisselle, je ne sais pas pourquoi j’ai choisi cette photo, j’aimais le … c’était, je pense qu’un photographe comprend : c’est la composition de l’image que j’aime mais on dirait que je sens mon aisselle, c’est un peu bizarre. Ce sont les fringues que je commençais à porter et personne ne m’a dit d’acheter ceci, ni de ressembler à cela. J’ai tout choisi moi-même et pour moi la chose la plus importante était les lunettes de soleil, parce que je pouvais me cacher derrière, et cela voulait dire qu’il y avait tellement de regards sur moi. Et maintenant à 53 ans, je me dis « Oh mon Dieu tu étais superbe » mais je ne le pensais pas du tout à l’époque ; je doute toujours terriblement au sujet de mon physique.

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 2 *

KY – C’est quelque chose que je ne comprendrai jamais. Je t’ai entendu dire cela des centaines de fois et je ne n’intègre toujours pas.

 

GM – Je l’ai intégré mais je sais pourquoi je n’ai jamais eu confiance dans mon physique, malheureusement cela remonte à un contexte familial dysfonctionnel où la vanité était considérée comme un péché absolu et cela incluait le physique. Personne n’était donc félicité sur son apparence et certaines choses ont été dites, qui te couperait le souffle si tu les entendais, d’un parent à son enfant, mais elles m’ont été dites et je ne les ai jamais oubliées. C’est aussi simple que cela, mais maintenant que je vieillis, je me dis «  mon Dieu, quel gâchis, tu aurais pu avoir un ego de la taille du Taj Mahal »

Tu aurais pu avoir tout le monde et je n’avais aucune conscience de cela, je n’en avais aucune idée.

 

KY – Penses-tu que les lunettes de soleil étaient le début d’un recul ? Est-ce que c’était une façon de dire « je suis là mais pas vraiment ? « 

 

GM – Je pense que les lunettes étaient le 1er signe que la situation dans ma vie commençait à être lourde à porter, quelque chose dans lequel je ne croyais pas, l’image : c’est l’essentiel de ce qui s’est passé entre Faith et Listen Without Prejudice, un jeune homme adulé par des millions de personnes mais qui ne pouvait pas comprendre pourquoi et s’est dit, si j’enlève cette image, si j’enlève ce visage, je verrai s'ils m’aimeront toujours.

 

KY – Et après, qu’as-tu ressenti ? car ils t’aimaient toujours ?

 

GM – Je me suis senti plus fort quand j’ai réalisé qu’il y avait plus que cela, que le musicien était toujours reconnu même sans visage. Je me suis senti plus fort et plus calme et j’ai aussi rencontré mon premier amour. Je savais qu’il n’était pas loin mais je savais aussi que je ne le trouverais pas sans arrêter ce tour de montagnes russes, de descendre et de laisser mon cœur commander mon cerveau, plutôt que ce fil rouge qui montait, montait, montait ….

 

KY – Je pense qu’il est impossible pour quelqu’un qui a une vie « normale » ou « traditionnelle » de comprendre la tienne à ce moment-là. C’est Oprah Winfrey qui a dit « Si vous ne savez pas qui vous êtes quand la célébrité vous tombe dessus, c’est elle qui vous définira «  et je pense qu’elle parlait des personnes très jeunes qui sont embarquées dans ce tourbillon.

 

GM – Exactement, c’est très puissant et c’est très vrai. C’est aussi la bataille que j’ai mené avec moi-même pendant les 6 ou 7 premières années de ma carrière parce que je ne pense pas que l’on sache qui on est tant que notre sexualité ne s’exprime pas correctement et que l’on cherche l’amour. J’ai passé 6 ou 7 ans de ma vie à travailler, encore et encore, composer de la musique, encore et encore comme si la musique était l’amour qui me contrôlait. Puis j’ai eu cette envie de m’en échapper pour trouver un vrai amour, pas un de ceux qui me contrôlaient mais un vrai amour néanmoins je voulais continuer à donner à tous ces gens qui avaient rendu ma vie si belle de bien des façons pendant 5 ou 6 ans, plus de musique. Je n’en avais pas encore assez. Vendre tous ses disques voulait dire que tous ces gens voulaient entendre ce que je disais, ma façon de chanter, le son de ma voix, le nombre de personnes qui ne comprennent même pas de quoi vous parlez dans vos chansons mais ils adorent ça. C’est une telle manifestation d’amour cette musique dans votre vie et j’avais des millions d’amoureux que je n’avais jamais vu d’un côté, sauf sur scène mais j’en méritais un seul, juste un d’entre eux pour moi.

Je savais que la seule façon de trouver cette personne était de sortir de ce tourbillon, le temps de reprendre mon souffle et espérer trouver cette personne puis de revenir dans ce tourbillon en sachant qui j’étais.

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 2 *

Voir les commentaires

Publié le 6 Décembre 2017

Je vous l'avais promis et je pense que c'est le moment parfait pour la publication de la traduction intégrale de la derniére interview de George Michael.

Tout d'abord je dois adresser un immense MERCI à Collette O'connor qui a fait pour le Blog la transcription en anglais de ces deux heures d'audio diffusées sur Radio BBC2 en Novembre : un énorme travail !

Rappelez vous :  Collette  est à l'origine d'une très belle action caritative en hommage à George Michael que j'avais beaucoup soutenu sur Twitter

http://www.george-michael-news.com/2017/07/george-le-chiot-futur-guide-d-aveugles.html

Il ne me restait "plus" qu'à en faire la traduction ... petit à petit j'en suis venue à bout, également avec l'aide de Carone que je remercie aussi.

Je la publierai au fil du mois, en plusieurs parties.

Même si les sujets ne sont pas nouveaux, vous verrez que George les aborde de façon plus intime et plus réfléchie. Comme s'il avait fait le bilan de sa vie et beaucoup analysé tout ce qui lui est arrivé professionnellement et personnellement.

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 1 *

Introduction par Kirty Young

 

C’était un artiste téméraire, il avait une voix comme nulle autre, sa capacité à écrire, produire et jouer de l’excellente musique était inégalée et il devint un des artistes vendant le plus de disques dans le monde, gagnant son statut de légende.

Ceci est la dernière interview de George Michael.

 

GM – Je n’avais pas conscience de l’immense succès qui m’attendait.

KY – Il se rappelle en toute franchise de sa vie faite de succès fous et d’adulation.

GM – Je jouissais réellement de mon ego à ce moment de ma vie

KY – Tout au long de ses peines et des tragédies qui ont inspiré ses plus belles créations

GM – J’ai pensé que tout cela ne pouvait pas être mauvais, je dois faire quelque chose de bien dans ma vie et c’est ce que j’ai essayé de faire.

KY – Juste avant Noël 2016, on m’a demandé d’interviewer George Michael. Nous nous sommes rencontrés chez lui et j’ai été tout de suite étonnée de son aisance à parler.

GM – Ils t’ont donné un meilleur vin qu’à moi

KY – Pourquoi ? le tien n’est pas bon ?

KY – Même si nous avions l’intention de couvrir des périodes spécifiques de sa vie et de son travail, la conversation a duré deux heures et très naturellement est devenue une plus grande discussion.

GM – Je l’aime bon marché, italien et léger

KY – Je ne refuse pas un peu de bon marché, italien et léger.

KY – Même si il n’avait pas été prévu de diffuser à la radio l’entière conversation, quelques semaines après sa mort, cela semblait quelque chose à envisager. En fait, quand nous nous sommes séparés ce jour-là, George m’a dit « tu devrais faire une émission radio de tout cela » … Et voilà, vous allez entendre ce qui s’est dit, pratiquement en intégralité, avec beaucoup d’apartés personnels. De ce fait, il y a quelques mots grossiers au début.

GEORGE ET KIRSTY

GEORGE ET KIRSTY

Interview

 

KY – J’ai visionné le film qui allait devenir FREEDOM avant que nous parlions et une phase en particulier est ressortie « je pense sincèrement qu’il y a quelque chose de très bizarre pour les personnes dans ma situation » Je me suis demandée si George voulait dire qu’être dans cette situation vous rendait bizarre ou si les personnes devaient nécessairement être bizarres pour être dans cette situation.

 

GM – Je pense que les personnes qui recherchent la gloire, peu importe la manière, qu’il s’agisse de la mienne ou pas, en tournant autour du pot ou directement : je pense qu’il y a un besoin désespéré, pour presque tous ceux d’entre nous qui ont un talent, qui ont extrêmement de succès. Si l’on creuse suffisamment pour trouver la raison c’est que nous sommes tous un peu étranges.

 

Tu sais, si je n’étais pas étrange, je ne serai pas George Michael ou si Madonna n’était pas étrange ou si Michael Jackson, paix à son âme, n’étaient pas bizarres, nous ne serions pas là où nous sommes, dans les positions que nous avons atteintes.

Je pense définitivement que ce sont les personnes qui sont étranges, pas la célébrité.

 

KY – George a connu la gloire au tendre âge de 19 ans, s’associant avec son ami d’enfance, Andrew Ridgeley, en formant Wham!, un phénomène pop, qui devint international au début des années 80 vendant plus de 28 millions de disques.

 

KY – Je t’ai entendu de nombreuses fois parler de tout cela, de façon incroyablement honnête, disant que c’était totalement prévu, dès ton plus jeune âge d’être très très célèbre mais je me demande si tu savais que peu importe la mauvaise qualité de ces premiers enregistrements dans ta chambre, tu savais que tu voulais partager cette chose, que tu avais la voix et les capacités pour écrire ou cela venait-il de quelque chose de plus opaque ?

 

GM – J’étais convaincu que j’avais beaucoup de choses à donner, même si je ne savais pas ce que c’était. Andrew m’a encouragé dans cette idée de la célébrité et Andrew.. si Andrew avait pu jouer au football, il aurait été footballeur et à notre époque, il aurait joué, pas à l’époque où nous commencions à avoir du succès mais un footballeur de nos jours est une option beaucoup plus attirante pour beaucoup de garçons qu’une pop star mais j’avais la certitude que mon destin était dans la musique et que ce ne serait pas en toute discrétion.

 

KY – Faire cela ensemble, avec Andrew, cela fait écho en moi mais peut être en parlerons nous plus tard, mais n’y avait-il pas une sorte de joie basique à être dans ce tourbillon de folie parce que vous saviez tous les deux qui vous étiez avant ?

 

GM – Absolument, quelle aventure extraordinaire pour deux gamins de 18 ans, ou deux jeunes hommes de 23 ans ou peu importe, quel fantastique parcours. Tu sais, on dit que les jeunes gaspillent leur jeunesse, mon Dieu, je n’avais aucune idée des moments extraordinaires que nous vivions, je travaillais si dur et que je regardais toujours en avant, mais Wham! était une joie absolue. C’était aussi joyeux que ce que ça sonnait, tu sais vraiment aussi joyeux.

GEORGE ET ANDREW
GEORGE ET ANDREW

GEORGE ET ANDREW

KY – Donc, à 20 ans, être l’arrangeur, le producteur et le leader, est ce que tout cela paraissait totalement possible, totalement supportable, ou bien y avait-il des moments où tu t’ isolais pour penser « Mon Dieu, je ne sais pas si je peux le faire ? « 

 

GM – Wham ! ne m’a jamais dépassé, probablement grâce à Andrew et c’est la chose la plus difficile à expliquer. C’est comme si il y avait toujours eu ce fil rouge, c’est comme cela que je le vois, un fil rouge qui traverse tout, comme un escalier vers ce qui arrive ensuite. Je l’ai ressenti lors du concert « The Final », j’avais déjà un pied dans ma carrière solo pendant le dernier concert de Wham !

Je le ressentais, comme quand j’étais enfant, c’était le destin. Je n’étais pas conscient de l’ampleur que cela allait prendre et ensuite avec Faith, j’ai été submergé parce que j’étais seul, et j’étais seul, moi et mon fil rouge nous étions très seuls.

 

KY – « Sous prétexte que «  « fais attention à tes désirs » parlons de cela, le niveau suivant, comme tu l’as décrit précédemment, Madonna, Michael Jackson, Prince, George Michael, cela faisait beaucoup : sur tous les écrans pour ceux qui écoutaient de la musique et regardaient MTV à ce moment-là. Le chemin qui t’a propulsé là, en grosse partie dû à ton talent et aussi grâce à cette volonté en toi qui t’a poussé, tu as dit « je ne pouvais pas suffisamment contrôler mon ego pour m’empêcher d’être le plus grand artiste au monde » mais étais tu inquiet pour ton ego, et sur les conséquences à venir ?

 

GM – J’appréciais mon ego, je l’appréciais vraiment à ce moment de ma vie. Je crois que si vous avez 24 ans et que vous faites les plus grosses ventes de l’année, vous appréciez vraiment et beaucoup. Avoir réussi ce que je m’étais fixé, être au même niveau que les personnes que je visais mais j’étais terriblement seul.

J’étais terriblement, terriblement seul non seulement parce que j’avais révélé mon homosexualité à mes meilleurs amis et pratiquement à toutes les personnes que j’aimais, à part ma famille et j’étais toujours désespérément seul. L’adulation liée à cet énorme album, contrastait immensément avec cette sombre solitude, aller me coucher seul, chaque soir, encore et encore, en particulier pendant la tournée.

Crois-moi , ce n’était pas « rock and roll » pendant cette tournée, je prenais soin de mes cordes vocales et j’étais au lit à 23h30 chaque soir. C’était juste une horrible expérience et le seul bon moment de la journée c’était d’être sur scène.

 

KY – Il y a dû y avoir des opportunités pour le « Rock and Roll » et Dieu sait que tu étais la plus grande star au monde, tu avais produit cet album parfait qui devait aller au-delà de tes rêves les plus fous. C’était comme une gifle en pleine figure, tu n’aurais pas dû être seul. Avais-tu choisi de placer ton instrument, tes cordes vocales au-dessus de tout ou n’étais-tu pas prêt d’y aller émotionnellement ?

 

GM – Je n’étais pas prêt à révéler mon homosexualité, pas prêt, c’était pendant l’ère du Sida et la seule crainte que j’avais pour ne pas le faire, c’était ma famille.

Je viens d’une famille très soudée, ma mère étant là, paix à son âme, elle aurait tout de suite eu les mêmes paranoïas que j’ai eu en tant que gay , le Sida dans le milieu des années 80, c’était une sale période, en particulier pour la communauté gay.

Alors pour le bien être de ma mère et pour celui de mes sœurs, je n’ai pas voulu qu’elle voit ma vie comme un danger permanent, tu vois, et pour parler honnêtement, je suis persuadé que quelque chose, quelqu’un, une entité n’était pas prêt à me laisser vivre une vie épanouie. Je devais encore plus de disques, je devais trouver la prochaine étape dans mes créations. C’était presque comme si c’était un choix, trouver ma place dans la vie avec un partenaire, un amant ou juste continuer cette route vers la prochaine réussite et j’ai choisi, finalement, le premier.

 

KY – Mais à ce moment, comme tu me l’as expliqué, il y avait comme une pureté monastique à cela. Mon chemin sera celui-là, je ne m’en détournerai pas, c’est comme ça et ce sera seul.

 

GM – Sur un plan émotionnel, c’était un choix entre l’un et l’autre. J’avais le sentiment que je ne pouvais pas avoir les deux. Je pensais que je ne pouvais pas

révéler mon homosexualité et vivre une vie épanouie en tant que gay et en même temps conserver mon dévouement à ce que je faisais.

 

A SUIVRE ...

THE RED LINE * LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL * 1 *

Voir les commentaires

Publié le 30 Novembre 2017

*UN MOIS DE DECEMBRE TRES SPECIAL SUR LE BLOG*

Triste anniversaire en ce mois de Décembre, cela fera une année que George Michael a tragiquement disparu ...

MAIS ce mois sur le Blog se veut hommages et célébrations, souvenirs et émotions.

SONY LEGACY se joint à nous puisque Lundi 4 Décembre, je vous dévoilerai un nouveau concours exclusif en partenariat avec la maison de disques pour 2 lots uniques et collectors.

La derniére interview de George (enregistrée en Septembre 2016 et diffusée sur la radio BBC2 en Novembre) sera publiée en intégralité et en français tout au long du mois "sa derniére conversation" (Merci à Colette pour le transcript et à Carole pour son aide pour la traduction), sa plus intime ...

Avant cela Kirsty Young (qui a réalisé The Red Line la derniére interview) nous parlera de son ami George .

Le 22 Décembre sur ARTE enfin la diffusion française du documentaire

GEORGE MICHAEL : FREEDOM .

Vous pourrez partager vos impressions ici bien sur et je compte sur vous !

Et d'autres choses encore !

Alors à Demain pour faire tous ensemble

de ce mois une célébration de notre artiste favori !

 

Voir les commentaires

Publié le 3 Novembre 2017

C'était Mercredi soir à 22h sur la radio BBC2 : la première partie de l'interview accordée par George Michael à Kirsty Young, son amie, pour servir de support au documentaire FREEDOM.

C'est George Michael lui même, qui a soufflé l'idée à Kirsty, quand elle l'a quitté, ignorant tous les deux que ce serait sa derniere interview ...

J'ai écouté en direct, comme certains d'entre vous : pas mal de musique (certains internautes se sont même plaints qu'il y en avait trop ..) et la voix de George, lente, éraillée et terriblement émouvante.

Les sujets abordés suivent la chronologie du documentaire Freedom, des sujets dont il nous a déjà parlé, mais dans ce cadre intimiste et sachant que c'était seulement quelques mois avant sa disparition , ses mots prennent une signification particuliére.

Ce passage, quasi insoutenable ou nous pouvons entendre clairement les sanglots de George, lorsqu'il évoque Anselmo 23 ans après ...

Fidèle à ma ligne de conduite , je ne mettrai pas ici de lien vers l’audio de l’interview : la rediffusion sur le site web de la radio BBC2  n’a pas été activée, ceci pour des questions de droits … idem pour tout ce qui se trouve sur Internet ...

La 2eme partie sera diffusée Mercredi 8 Novembre .

Plutôt que de traduire des morceaux choisis, je préfère attendre de la part d'une adorable lovely anglaise le transcript intégral de la dernière interview de George , pour en faire la traduction ...

THE RED LINE : LA DERNIERE INTERVIEW DE GEORGE MICHAEL

Voir les commentaires

Publié le 25 Octobre 2017

GEORGE MICHAEL L'IDOLE DE MARK RONSON

George Michael , même absent, fait la Une du magazine qu'il a soutenu depuis si longtemps.

The Big Issue, c'est le magazine des sans abris en Angleterre, vendu dans la rue, et evidemment, y donner des interviews exclusives, comme il l'a souvent fait, c'est un énorme coup de pouce pour les ventes et les ruptures de stock !

Cette fois-ci c'est Mark Ronson, producteur, guitariste, chanteur et DJ britannique (intervenant aussi dans le film GEORGE MICHAEL : FREEDOM) qui vient y parler de George, l'artiste qui a changé sa vie .

Morceaux choisis ci-dessous (traduction par mes soins)

 " GEORGE MICHAEL ETAIT NATURELLEMENT SOUL "

Mark Ronson a été à deux reprises sollicité par son idôle ...

En 2007 , George Michael lui téléphone pour lui proposer de travailler sur deux ballades issues des enregistrements de l'album FAITH, dans la veine de ONE MORE TRY.

 

George m'a envoyé une des chansons : C'était aussi bon que toutes les ballades déjà présentes sur le disque et j'ai accepté

MARK RONSON

Finalement, pour des raisons qu'il n'a toujours pas comprises, le projet n'a pas abouti.

En 2016, George Michael le rappelle, cette fois pour lui proposer de revisiter et de produire le titre Fantasy (dont la version 2017 a émané de Nile Rodgers)

Je trouvais la chanson excellent mais à ce moment là je terminais l'album de Lady Gaga. Je le regrette mais je pense que Nile a fait du bon boulot.

MARK RONSON

Plutôt que de se focaliser sur ce qui n'a pas pu se faire, Mark Roson préfére aller vers la richesse de ce qu'a laissé George Michael.

La réédition de Listen Without Prejudice est une excellente raison pour lui de commémorer une des plus grandes pop stars, qu'il place au même niveau que Michael Jackson et Prince

GEORGE MICHAEL L'IDOLE DE MARK RONSON

Son génie est apparu sur des périodes plus courtes mais les disques qu'il a fait, cette succession de la fin de Wham! , en passant par Faith jusqu'à Listen without prejudice était certainement une des plus fantastiques contributions à l'histoire de la pop musique.

MARK RONSON

Mark Ronson ne tarit pas d'éloges sur les compétences de George Michael en tant que auteur, musicien multi instruments, compositeur, interpréte, producteur et visionnaire.

Mais plus que tout, son génie venait d'une simple qualité pour Ronson :

Ce garçon avait de la soul.

Pour moi , cet amour de la soul musique était le fil conducteur de tout ce qu'il faisait.
George Michael m'a préparé à apprécier des artistes comme Stevie Wonder.

MARK RONSON

Quand vous arrivez à combiner une incroyable chanson avec un groove extraordinaire, de la musique fantastique et des performances vocales , c'est là que vous gagnez le gros lot, c'est quand vous faites OFF THE WALL de Michael Jackson, KISS de Prince ou FREEDOM de George Michael.

MARK RONSON

Voir les commentaires

Publié le 18 Octobre 2017

GEORGE MICHAEL ET KIRSTY YOUNG

GEORGE MICHAEL ET KIRSTY YOUNG

Si vous avez eu la chance de visionner le documentaire GEORGE MICHAEL : FREEDOM, vous avez pu entendre une petite partie de la derniére interview qu’a accordé George Michael, à sa demande, en Septembre 2016, à son amie Kirsty Young.

 

L’intégralité de celle-ci sera diffusée à la radio prochainement.

Intitulée GEORGE MICHAEL : THE RED LINE, émission en deux parties sur Radio BBC2

Le 1er et le 8 Novembre à 22h (heure anglaise)

 

Il faut savoir que Kirsty a refusé d’être payée pour cette interview : George a alors fait un don anonyme de 50 000£ à la fondation UNICEF , dont elle est la Présidente pour le Royaume Uni.

 

A écouter pour nous via Internet J

Voir les commentaires