Depuis 7 mois, nous avons eu droit à beaucoup de témoignages d'inconnus ou de célébrités concernant George Michael : des mots parfois choquants, surprenants, certains probablement faux, d'autres émouvants, révélateurs, beaucoup par le biais de tabloïds ...
Evidemment ses proches,eux, restent discrets.
La seule autobiographie jamais publiée par George Michael date de 1990et n'a jamais été traduite en français à la vente . Elle s'appelle :
B A R E
Vous avez été nombreux à m'écrire au sujet de ce livre rare
C'est pourquoi je vous propose durant tout le mois d'Août, de partager ici, les authentiques phrases et pensées de votre artiste favori, en français, issues de cette autobiographie, qui n'est plus éditée, et qui se revend maintenant à prix d'or.
Mon attitude sur scène, cette espèce d'arrogance c'est comme mettre certains vêtements sur moi.
C'est exactement pareil quand je sors, c'est faire semblant.
Dans la vie, c'est un mécanisme de défense.
Sur scène, c'est un mécanisme de spectacle.
Parce que la personne dans les vidéos n'existe pas vraiment.
Le compositeur oui. Et les chansons existent.
C'est ce qui est réel.
George Michael avait accepté d'apparaitre dans l'émission de télé crochet britannique XFACTOR, pour interpréter un duo avec Joe McElderry et également son titre December Song.
Je vous invite à revoir leur prestations ci-dessous.
L'admiration dans les yeux de Joe et son très beau sourire vers George, la main protectrice de George presque en permanence sur l'épaule de Joe, comme pour lui apporter son soutien.
Il lui prédit également un grand avenir sans oublier de féliciter également les 3 autres finalistes.
Des années plus tard, Joe se souvient et lève le voile sur ce moment privilégié avec une de ses idoles , à l'occasion d'une série d'interviews.
Je chéris particulièrement ma rencontre avec George, c'était un moment bouleversant.
Avoir eu la chance de passer un moment avec lui en coulisses et voir quel homme humble il était, particulièrement avec son immense succès. Il avait vraiment les pieds sur terre. Nous avons pris le thé ensemble, eu une longue discussion de et parlé de l'industrie musicale.
Je me souviens qu'il voulait vraiment que notre duo soit un grand moment pour moi et cela a été un moment incroyable.
J'ai été choqué en apprenant la disparition de George : Même si j'ai travaillé avec lui, j'étais d'abord un fan. Je l'admirais tant lui et sa musique.
Suite à ma victoire à XFACTOR il m'avait envoyé une carte avec une bouteille de champagne. Si je l'avais recroisé, je suis sur que nous aurions eu une nouvelle très belle rencontre , malheureusement ce n'est jamais arrivé.
Encore de très belles paroles et un émouvant témoignage comme j'aime en publier, par des personnes qui ont approché et connu George Michael
Beaucoup de fans ont souhaité, suite à la disparition de George Michael, lui rendre hommage, faire parler de lui par le moyen d'une action caritative.
Beaucoup de nouveaux "comptes" sur Twitter et de groupes sur Facebook.
J'ai choisi de vous parler de l'action de Colette, fan anglaise de George, qui a lancé le 2 Février 2017 via la plateforme Justgiving.com un appel aux dons en faveur de GUIDE DOGS une association caritative qui éduque des chiens guides pour offrir aux aveugles liberté et mobilité.
Nous savons tous que George Michael adorait les chiens.
Il n'a jamais hésité à décrocher une de ses récompenses musicales du mur de sa maison pour l'offrir , pour la cause des chiens.
Une première soirée au Pub The Flask a été organisée par Colette pour promouvoir cette action , la cible initiale de 300£ a été vite atteinte ; Colette a alors développé son action sur Twitter, où je l'ai moi aussi relayée, les réseaux sociaux ont fait le reste :)
Le nouvel objectif était de 2500£ permettant de nommer George un chiot futur guide d'aveugle.
C'est 2609.94£ qui ont été finalement récoltés.
Ce chiot craquant est né le 15 Mai et sera éduqué de façon à apporter toute son aide aux personnes aveugles et malvoyantes.
Colette voulait faire un geste en mémoire de George et cela a été sa façon à elle de dépasser sa tristesse pour la transformer en une action collective caritative que son artiste favori aurait sans aucun doute appréciée ...
Dés le 26 Décembre, le producteur, auteur compositeur et musicien américain Nile Rodgers s'était exprimé suite à la disparition de George Michael.
Il était à sa maison de Highgate le 23 Décembre et travaillait avec son équipe sur un projet en cours : probablement le documentaire à venir ...
Il était dévasté, et n'avait pas pu rencontrer le chanteur.
Il avait reçu un texto de George et il devait se parler le jour de Noël ...
Dans une interview publiée hier, Nile Rodgers revient sur cette collaboration et donne un peu plus de détails sur ce fameux remix :
J'espère que c'est un tube, mais je ne me sens pas bien car George Michael n'a jamais pu l'entendre. Nous étions juste à un jour de le faire.
La partie voix avait été entièrement enregistrée.La raison pour laquelle j'étais tellement inflexible pour que George l'entende en premier, avant la maison de disques, c'est parce que j'ai fait quelque chose de vraiment radical sur la musique.
J'ai pensé que ce n'était pas juste parce que vous avez des fans de George Michael qui aiment la version originale.
Mais ce que nous avons fait, c'est prendre la face B d'un vieux single pour la rendre commerciale.
Encore une fois, c'était un gros pari et ce matin là , j'ai eu un appel téléphonique, la maison de disques entière était en ébullition ...
Difficile de dire si nous entendrons un jour cette collaboration ...
PSL:You're certainly no stranger to rock royalty. So many great names you've worked with come to mind, such as David Bowie. You produced Let's Dance, Bowie's biggest album. What inspired you in the
SIMON NAPIER-BELL celui qui fut pendant des années le manager parfois controversé de Wham! a publié récemment sur sa page Facebook un post intitulé :
GEORGE MICHAEL - UN ARTISTE EXCEPTIONNEL -
Parfois cruels, ces mots sont pourtant le reflet des relations purement commerciales existantes dans le monde de la musique et de tout ce qui gravite autour.
Des mots en même temps particulièrement élogieux sur un artiste exceptionnel.
Je vous en laisse lire ma traduction ci-dessous.
Merci à Sébastien qui l'a publié sur les forums anglophones de George Michael.
SIMON NAPIER-BELL / GEORGE MICHAEL / ANDREW RIDGELEY
"En plus de faire des interviews pour promouvoir mon film la semaine dernière, j'ai également répondu à la troisième interview cette année au sujet de George Michael. Il semble y avoir quelques documentaires en cours de réalisation sur lui. Ces trois interviews se voulaient profondes, aucune n'a déviée vers quelque chose de salace.Ils voulaient simplement mieux comprendre la base de son écriture et ses différentes périodes de dépression au cours de sa carrière. Le fait est que tous les artistes souffrent d'une inquiétude intérieure permanente, ce n'est pas seulement ce qui fait un artiste, c'est ce qui conduit leur art.Presque tous les grands artistes ont souffert d'une sorte de traumatisme de l'enfance. Pour un manager, la nature de ce traumatisme est sans importance. Si vous gérez un artiste créatif, vous pouvez être sûr que quelque chose dans son enfance est arrivé qui a déclenché cette créativité. C'est comme si chaque nouvelle création est là spécifiquement pour soulager quelque chose résonne dans son cerveau. Je n'ai jamais rencontré ni géré d'artiste intéressant qui n'était pas comme ça. Et George Michael ne faisait pas exception. La cause réelle de cette inquiétude intérieure n'est pas le problème d'un manager. Son travail consiste à gérer le talent qui en résulte et non pas s'interroger sur sa provenance. Soyez heureux, il est là, exploitez le. Cela peut sembler insensible, mais c'est la réalité; C'est ce que l'artiste veut de son manager. Et George ne faisait pas exception. Je n'ai jamais discuté de quoi que ce soit avec George ayant trait à sa vie personnelle, ni aux raisons de ses fréquentes dépressions. Je m'en suis occupé de la meilleure façon possible, comme je l'ai fait avec tous les autres artistes que j'ai managé.J'essaie de les aider à trouver une infrastructure sur laquelle ils peuvent construire leur succés. En tant que manager,je suis engagé pour exploiter leur talent. Je ne suis pas un psychiatre engagé pour en traiter la source. L'art est un symptôme de la douleur intérieure d'un artiste. Le travail du manager est de commercialiser le symptôme qu'il produit et d'aider l'artiste à l'utiliser pour se batir une vie satisfaisante. Guérir la peine intérieure pourrait bien faire disparaitre l'art que le manager est là pour exploiter.
George Michael était un artiste vraiment exceptionnel, probablement ses souffrances intérieures l'étaient tout autant"
Nous terminons cette semaine spéciale HOMMAGE A GEORGE MICHAEL avec le témoignage de Sandra, qui a fait le déplacement à Goring.
Elle partage avec nous ses photos et les sentiments de son week end riche en émotions et en rencontres.
Merci à tous pour cette semaine spéciale, pour vos mails, vos commentaires et vos très nombreuses visites sur le Blog .
Samedi 24 juin 2017……..
Après 12 heures de voyage où j’ai pris tous les transports en communs qui puissent exister, me voilà enfin à Goring…… Je ne suis encore qu’à la gare et pourtant je sens déjà l’angoisse m’envahir à l’idée de me retrouver devant chez George.
Je me suis tellement cachée pour pleurer, que j’ai peur de me laisser submerger par la tristesse et l’émotion devant une personne qui une fois de plus ne comprendrait pas pourquoi se mettre dans un tel état pour un chanteur…..
Nous sommes si nombreux à nous cacher, à être incompris, jugés.....
Etrangement, je n’ai pas eu à demander mon chemin pour trouver Mill Cottage. Mes jambes savaient exactement où elles allaient, sans aucunes hésitations, comme si j’avais fait le chemin maintes et maintes fois alors que jusqu’à ce jour, je n’y avais jamais mis les pieds. Son anniversaire n’a pourtant lieu que le lendemain, mais sa musique résonne déjà dans plusieurs boutiques de la ville.
Arrivée devant chez George, ma gorge se serre et les larmes commencent à monter….. Tout est calme et paisible. Les quelques personnes présentes déposent silencieusement leurs hommages à George. A ce moment là, j’ai toujours autant de mal à croire qu’il soit parti….
Sur place, je retrouve Ruth, avec qui j’ai sympathisé quelques mois auparavant ainsi que Krissy et Margaret, deux autres fans avec qui elle a fait le voyage. Nous nous rendons à la chapelle, mais à ce moment là, il y a trop de monde pour moi. Je décide donc de me lever plutôt le lendemain pour pouvoir profiter du calme du début de journée et écrire mon message sur le livre mis à disposition.
Nous nous rendons ensuite au Catherine Wheel, où nous faisons la connaissance du patron, un homme très sympathique qui nous parle de George, de l’homme gentil et discret qu’il était. Puis apprenant que nous sommes françaises, se met à nous parler dans un français assez bon pour quelqu’un qui avait fait ses études il y a des années de cela à Tours.
Le dimanche matin, j’arrive sur Goring aux alentours de 9h30. On sent une atmosphère différente de la veille. Des tee-shirts Choose Life, Happy Birthday George ou ceux avec sa photo dessus, se balladent un peu partout en ville.
Je dépose mes fleurs devant la maison de George, et je me rends à la chapelle où je suis seule…. Je prend le temps d’écrire un mot sur le livre, puis je m’installe sur une chaise où sur celle d’en face est posée une plaque en son honneur. Moi qui ne fréquente les églises qu’à de très rares occasions, je me sens à la fois triste, mais bien, sereine. Je profite du calme de l’endroit, les yeux rivés sur cette plaque, n’arrivant toujours pas à croire que le nom que je lis dessus soit celui de George….
Après m’être un peu promenée le long de la Tamise, je reviens chez George où la foule est devenue plus dense. Pratiquement tout le monde porte un tee-shirt à son honneur. L’image que j’ai en tête, c’est tous ces tee-shirts « Choose Life » réunis. C’était impressionnant…. La nostalgie et tout ce que cela représente me fait sourire.
Quelques instants plus tard, une femme pleure à côté de moi. Je tente de retenir mes larmes, mais je ne peux résister longtemps. La tristesse et l’émotion sont encore si palpable, si présente. Il nous manque tellement…..
Puis Nu est apparu….. Quelle femme simple et adorable. J’ai eu la chance de faire une photo avec elle et ce qui m’a frappée, c’est la douceur avec laquelle elle vous prend dans ses bras….. Tout le temps où je suis restée à Mill Cottage ce matin là, elle est restée à chanter, danser et échanger quelques mots avec nous.
En début d’après-midi, réunis devant chez George, nous lui avons chanté un joyeux anniversaire qui s’est terminé par un émouvant lâché de ballons blancs et de cœurs rouges.
Après avoir fait une halte au Miller of Mansfield pour boire bien évidemment un Expresso Martini, nous sommes retournées au Catherine Wheel pour assister au concert de James Bermingham ainsi qu’à la vente aux enchères organisée au profit de l’association Terrence Higgins Trust
Pour moi, George pouvait chanter tout le monde, mais personne ne peut chanter comme George. Alors ce concert, j’y allais un peu sur la réserve. Craignant de voir une piètre copie de celui que l’on aime tant. Mais très vite, il a su conquérir son public et nous mettre dans l’ambiance sans jamais l’imiter. Beaucoup d’entre nous sont donc revenus pour la deuxième représentation qui eu lieu plus tard dans la soirée et qui était un peu plus longue que la première.
Je n’avais jamais participé à une vente aux enchères et très vite, je me suis laissée prendre au jeu…. Jusqu’à, à ma grande surprise en gagner une !!
Un livre nommé Fifty, où sont regroupés des témoignages de fans et des photos d’objets rares du monde entier, édité en très peu d’exemplaires et dont le premier fût offert à George pour son 50ème anniversaire.
Après la prestation de James Bermingham, nous sommes retournées chez George où Nu était toujours présente. L’ambiance était festive, tout le monde chantait et dansait sur ses chansons. Alors que nous commencions à chanter Outside, deux policiers anglais se sont joints à nous pour danser !!!! Quel moment..... !!! Depuis chaque fois que j’écoute Outside, je ne peux m’empêcher de penser à cet instant sans avoir le sourire aux lèvres….
Les chansons passent les unes après les autres, nous célébrons de toute nos forces et de tout l’amour que nous lui portons, son talent et sa musique. Malgré la tristesse qu’il y a au fond de nous, l’humeur est joyeuse….
Puis arrive « Don’t let the sun go down on me »….. Tout le monde chante à l’unisson, y mettant tout son cœur. Au début, Nu chante avec nous. Puis petit à petit elle s’éloigne un peu, se met en hauteur pour nous regarder, nous filmer. Le moment que nous vivons à cet instant est si intense, qu’elle finit par craquer. Comme beaucoup j’en suis sûre, j’ai le cœur brisé de la voir pleurer. Et je pleure à mon tour…..
Vers 20h, nous retournons pour la dernière fois au Catherine Wheel pour assister au dernier concert de James Bermingham. A la fin du concert, la nuit est tombée sur Goring. Le lendemain beaucoup d’entre nous rentrent chez eux. Nous décidons donc avant de rentrer à nos hôtels respectifs de passer une dernière fois chez George…. Les bougies sont allumées, le silence est quasi religieux…. Tous ceux présents sur places regardent une fois encore les hommages déposés par des fans du monde entier. Chacun photographie les derniers instants d’un week-end fort en émotion, d’un week-end qui restera à jamais gravé dans nos mémoires…..
Le lendemain matin en me réveillant, j’ai un gros coup de cafard…. Je n’ai pas envie de partir. D’ordinaire si timide, je ne me suis jamais sentie aussi à l’aise en société que durant ce week-end. L’amour que nous avons pour George s’est ressenti en chacun d’entre nous, nous étions tous là, unis et réunis pour la même raison : Unis et réunis par George, pour George.
La musique a un pouvoir magique et George nous l’a démontré une fois de plus…….
Les jours qui ont suivi mon retour de Goring n’ont pas été simples.
J’ai eu du mal à revenir de ce week-end où mon cœur et ma tête se trouvaient encore d’où mon témoignage tardif. Je crois même ne jamais complètement revenir de ce voyage et d’y avoir laissé une partie de moi-même.
Je tiens à remercier la ville de Goring et ses habitants qui nous ont si chaleureusement accueillis et qui parlent de George avec tant de tendresse et de gentillesse et je leur dis à l’année prochaine………