George: Je pense que le probléme à notre époque, dans cette situation (le retour de David Cassidy) est que tant que la
musique que tu mets sur tes paroles, ou ce que tu chantes est à l'évidence non commerciale, personne n'a rien à foutre de ce que tu chantes.
David: Je suis d'accord.
George: Je pense que c'est encore plus vrai maintenant qu'il y a 10 ans.Il faut savoir ce que l'on
veut .
David: Je veux retrouver le succés. Je ne le ferai pas sinon. Je comprends l'implication qu'il faut
mettre dans ce métier. Ca tient en deux mots, c'est la musique et maintenant c'est le business, ce que nous faisons toi et moi.
George: Je trouve incroyable de pouvoir écrire de façon si personnelle, maisquand cela devient un tube, j'oublie quasiment pourquoi je l'ai écrit.
C'est marrant comme le public et le succés d'un disque peuvent te prendre les choses.
David: oui parce que c'est le ressentiment, opposé au vécu que tu as exprimé quand tu l'as écrit. Je
dois y revenir à chaque fois que j'interpréte, pour que la chanson soit vraie pour moi.
George: Je peux retrouver cela sur scéne. J'ai réalisé que je ne chantais plus par rapport à du vécu,
mais que je chantais un tube. Quand je retrouve les émotions, je suis beaucoup trop impliqué et ma voix commence à me lacher car mon esprit prend le dessus et je perds le contrôle. Il faut
arriver à trouver un juste équilibre entre les deux.
George: J'ai souvent pensé à l'idée de sortir de l'exposition publique de ce que nous faisons, la
décision de sortir de la lumière ...
David: J'ai fait cela - trés sévérement!
George: et dire "Bon je vais faire des disques, mais je ne vais pas faire toutes les conneries qui
vont avec"
David: tu ne peux pas
George: Si, tu peux - tu peux faire des disques, mais sans attendre qu'ils se vendent dans les mêmes
proportions. Y a-t-il eu un moment où tu t'es dit "je l'ai vraiment loupé?" c'est fascinant pour moi. A chaque fois que ça devient trop pour moi et que je n'apprécie pas de faire partie de la vie
de tout le monde, je me pose intérieurement la question de savoir que serait ma réaction dans deux ans si je n'avait pas été dans les journaux l'année précédente...
George: Nous sommes en 1985 et tout est question d'argent.C'est une réalité. Quand les billets verts sont devant eux, ils les prennent. C'est beaucoup plus
comme cela en Amérique. La derniére fois que les choses étaient vraiment séduisantes, c'est quand j'avais 13 ans. Aprés, il n'y a plus eu de respect pour les riches. Et tout à coup, je suis une
figure de proue de cela et je SUIS riche...
David: Tu dois faire avec et c'est une tache difficile, comme pour moi. Car la plupart de nos amis et
les personnes avec qui nous avons grandi ne sont pas devenus des popstars et ne sont pas célèbres et d'une certaine façon, c'est embarrassant pour nous et j'ai toujours minimisé ma fortune. Je
vis dans un environnement simple, je ne suis pas quelqu'un d'extravagant. J'aime m'habiller et m'amuser.
George: (riant) je ne vois pas de médaillons en or.
George: Je sais ce que c'est, tu vois je n'avais pas un penny. Je devais nettoyer les fenêtres si je
voulais avoir un peu d'argent! mais mes parents vivaient dans une grande maison, mon pére avait une grosse voiture alors l'histoire des 10 pennys par semaine ...
David: Je pensais que l'interview était dans l'autre sens mais c'est moi qui vais te poser une
question : que fais tu de ton argent ?
George: Ce que je fais - je gagne beaucoup d'argent - (riant) tu sais ça va vraiment intéresser
Ritzparce qu'ils aiment ce type de trucs - j'en garde une partie et pour ma conscience, je donne pour diverses causes, comme l'Ethiopie.
David: Es tu satisfait de le faire?
George: Je le fais pour soulager ma conscience et parce que je culpabilise. Mais en même temps, je
pense que je suis dans une position privilégiée pour faire quelque chose, entre autre donner beaucoup d'argent sans que cela fasse un trou dans mon compte bancaire. Mon succés améne d'autres
succés dans d'autres domaines. Je crois que c'est pour cela que beaucoup de popstars le font...
David: Je crois que tout le monde apprécie cela. Honnêtement, je crois que tu es perçu comme quelqu'un
qui a une conscience.
George: cette interview prend le sens inverse maintenant, nous devrions faire attention.
David: Oui tu as raison. Je me tais.
George: OK, que fais tu avec ton argent, DAVID ?
David: (riant) c'est fantastique qu'à 21 ans, tu vives toujours chez tes parents...
George : Plus maintenant, j'ai déménagé. C'est au 47...
David: C'est fantastique que tu puisses conserver ton mode de vie et rester toi-même. Tu es
probablement le même qu'à tes débuts. je me rappelle quand j'avais la vingtaine et que j'étais très riche et malheureux. Tu gagnes plus d'argent que tu n'aurais imaginé - de l'argent que les gens
essayent en permanence de te voler -
George: Je me souviens de la première fois où Andrew et moi sommes allés à New York. J'étais
complètement paranoïaque les deux premiers jours mais le troisième, je commençais à me sentir chez moi et plus détendu. J'ai dit à Andrew:C'est super ici et je ne comprends pas de quoi j'avais
peur" et quelqu'un a été poignardé devant notre hôtel!
David: Tu prends ça en pleine figure
George: J'ai vu Harlem il y a quelques semaines parce que nous avons joué à l'Apollo, et je n'avais
jamais été dans une rue où il n'y avait pas un seul visage blanc autre que le mien et tout cela de l'arrière de mon véhicule..
David: tu ne t'es pas senti en sécurité parce que l'on nous a dit qu'on doit être terrifié par
cela.
George: J'ai le sentiment très fort qu'il ne doit pas y avoir de ghettos. Il n'y en pas besoin; C'est
ce que je pensais à l'arrière de cette voiture. J'ai été émerveillé de l'accueil chaleureux que j'ai reçu en faisant partie des quelques blancs présent à cette soirée ! ca m'a mis
KO!
Un grand merçi à Jane, créatrice du site http://davidcassidyfansite.com/HomePage.html qui a réussi à dénicher à ma demande cette interview.